«L’enseignement spécialisé a beaucoup évolué ces dernières années, notamment grâce aux avancées en neurosciences, commente Olivier Delévaux, professeur et responsable de filière à la HEP Vaud. Le contexte politique, en particulier dans le canton de Vaud avec la promotion de l’école à visée inclusive, a également conduit à des changements. Ces éléments ont rendu nécessaire la mise à jour du plan d’études du Master of Arts et Diplôme dans le domaine de la pédagogie spécialisée, orientation enseignement spécialisé (MAES).» Le MAES est un cursus de 120 ECTS, réparti sur trois ans. Son objectif est de développer les compétences professionnelles et les connaissances scientifiques nécessaires pour enseigner à des élèves de 4 à 20 ans rencontrant des difficultés ou des entraves dans leur développement ou leur capacité d’apprentissage.
Deux publics distincts
Davantage de personnalisation
«Le nouveau plan d’études n’a pas fondamentalement modifié la structure du MAES, qui était déjà cohérente et efficace, explique Olivier Delévaux. Cependant, comme il était essentiel de l’adapter au nouveau contexte, il accorde désormais plus de place aux neurosciences, ainsi qu’aux thématiques de la durabilité et du numérique. En troisième année, il offre également davantage de possibilités de personnalisation, avec une offre enrichie de modules à choix. Chacune de ces nouveautés a été soigneusement analysée en fonction des besoins de nos partenaires de terrain, du niveau de maîtrise attendu de nos diplômé·e·s dans les différentes disciplines, ainsi que des exigences de la Conférence des directrices et directeurs cantonaux de l’Instruction publique.»
Évaluations systématiques des modules
Le nouveau plan d’études du MAES a été mis en œuvre à la rentrée d’août 2022. L’année 2024 a vu l’implémentation des programmes de deuxième et troisième année du cursus. Les premier·ère·s diplômé·e·s sont attendus courant juin 2025. Durant toute la période, Olivier Delévaux et son équipe ont mené des évaluations systématiques des modules auprès des étudiant·e·s, ainsi que des entretiens avec les formateur·trice·s. «Certaines questions logistiques restent à réguler, comme la répartition des travaux à rendre en cours d’année ou l’adaptation de certains contenus aux objectifs, précise Olivier Delévaux. Il y a toujours un temps entre les intentions d’un plan d’études et sa mise en œuvre concrète.» Pour l’instant, les évaluations n’ont nécessité que des ajustements mineurs et les retours sont globalement positifs. Une analyse approfondie est prévue courant 2025, qui sera basée sur des données couvrant l’ensemble des trois ans du cursus.